Sebastian Fitzek : Le briseur d'âmes
Le briseur d'âmes de Sebastian Fitzek 3/5 (08-01-2014)
Le briseur d'âmes (267 pages) est paru le 7 mars 2012 aux Editions Archipel, puis le 27 février 2013 en version poche chez Le Livre de Poche (312 pages).
Un psychopathe sévit dans les environs de Berlin. Lorsque la police retrouve ses victimes, ces dernières sont vivantes, mais prostrées dans un état végétatif, psychologiquement anéanties, comme privées de conscience… D’où le surnom que lui a donné la presse : le briseur d’âmes.
Caspar, un amnésique d’une quarantaine d’années interné dans une clinique psychiatrique de luxe, n’aurait jamais imaginé croiser le chemin de ce psychopathe. Et pourtant, en cette veille de Noël, alors qu’au-dehors une tempête de neige fait rage, lui, le personnel médical et quelques patients se retrouvent enfermés dans la clinique, coupés du monde… avec le briseur d’âmes. Et, cette fois, il tue !
Mon avis :
Le briseur d’âmes est un thriller aussi surprenant qu’accrocheur. Sebastian Fitzek nous entraîne dans deux histoires, l’une (en second plan) qui est celle d’étudiants chargés (en échange de rémunération) de lire un rapport médical écrit comme un roman policier, afin que leur professeur puisse étudier leurs réactions, et l’autre (qui tient la majeure partie du roman) qui correspond à l’histoire de Caspar. Cet homme amnésique, qui vit à la clinique Toufelsbey (un établissement psychiatrique dans la banlieue berlinoise), essaye de recouvrer la mémoire et les raisons qui l’ont fait se retrouver aux environs des lieux, avec l’aide de la psychiatre Sophia Dorn et du directeur Rassfeld. Le soir du réveillon, un ambulancier perd le contrôle de son véhicule devant la clinique (brisant au passage un des poteaux électriques permettant les communications téléphoniques). Le chauffeur et l’homme qu’il transportait trouvent refuge sur place le temps que la tempête de neige se calme. Les trois malades, le personnel et les nouveaux arrivants se retrouvent alors isolés dans l’enceinte de l’établissement (aucun véhicule n’étant en état de marche). Cependant, au même moment les autorités annoncent la mort de la troisième victime du tueur en série Le briseur d’âmes, des suites de ses blessures (enfin, si on peut appeler ça comme ça, car chacune de ses victimes ne présentait pas de blessures physiques mais seulement un état de léthargie profond), et quand Sophia Dorn est retrouvée pratiquement dans le même état, consciente mais comme prisonnière de son corps, des doutes quant à a présence du tueur se font naturellement sentir. Alors que des visions et des souvenirs du passé de Caspar refont surface, il se pose aussi la question : pourquoi est-ce arrivé au moment où le médecin s’apprêtait à lui faire des révélations sur son identité ? A-t-il un lien avec le tueur qui n’a plus fait parlé de lui depuis que Caspar a intégrer la clinique ?
C’est sûr qu’avec Le briseur d’âmes on se pose pas mal de questions. Tant au niveau des étudiants qui lisent en parallèle le même texte que nous (et je peux vous dire que la pagination m’a laissée sacrément perplexe avant que je comprenne son rôle ingénieux), que tout ce qui touche au tueur. Le récit principal se retrouve alors entrecoupé de leurs interrogations et suppositions. C’est habilement mené, permettant de découvrir alors des indices que l’on avait (enfin, pour ma part) laissés échapper, et du coup éclaire la lecture.
C’est certes dans un univers bourrés de clichés (tempête de neige, hôpital psychiatrique, tueur en série, amnésie…) que nous entraîne Sebastian Fitzek , mais ça marche tout de même assez bien. Et puis ce début tellement violent et inquiétant (le tueur en série est peu banal croyez-moi) donne vraiment envie d’en savoir plus. L’idée en plus de l’expérience avec ces étudiants est encore plus intriguant. Alors au rythme des énigmes et des rebondissements on suit les personnages dans ce huis clos un brin oppressant.
Tout cela aurait pu donner un très bon thriller avec un dénouement original à souhait…et pourtant je n’arrive pas à dire ce qui m’a empêché d’être totalement conquise. Les actions à répétition ont un peu gâché le suspens je trouve. Ça bouge trop et l’angoisse n’a pas le temps de s’installer véritablement. Et puis certaines choses m’ont échappé, me laissant un peu alors dubitative sur certains points. Mais bon, pour une première rencontre avec Sebastian Fitzek je ne suis pas spécialement déçue (juste peut être par le fait de n’avoir pas commencé par Thérapie dont il est parfois question ici, mais je ne peux m’en prendre qu’à moi-même !) et c’est même une lecture que je pourrais conseiller à ceux qui cherchent un thriller oppressant.
NB : ceux qui n’aiment pas les thrillers trop violents et trash, ne vous laissez pas rebuter par les premières scènes qui ouvrent le livre, elles ont trompeuses.
Lecture partagée avec La vie des Livres
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