Régis Descott : Souviens-toi de m'oublier
Souviens-toi de m'oublier de Régis Descott 2,5/5 (28-03-2013)
Souviens-toi de m'oublier (250 pages) est publié le 13 février 2013 aux Edition JC Lattès.
L’histoire (éditeur) :
Iris et Max ont vécu autrefois quatre années d'amour fou. Mais aujourd'hui, Iris semble être la seule à s'en souvenir.
Mon avis :
Souviens-toi de m’oublier, roman au très beau titre et à la quatrième de couverture intriguante, m’a plu dès sa publication. Le sujet qu’a choisi d’aborder Régis Descott me tentait bien : l’amnésie (celle d’une histoire d’amour) traitée à la manière d’un thriller. Finalement à la fermeture de ce livre, c’est l’idée d’une lecture insipide qui me reste…
Lorsqu’Iris Almond retrouve Max Leenhart par hasard lors d’un vernissage auquel son compagnon Antoine Boniface l’a conviée, c’est la stupéfaction. Max n’a plus aucun souvenir d’elle, de leurs quatre année d’amour passionné, ni de son fils Thomas. C’est un véritable choc pour Iris. Pourquoi Antoine l’a entraînée vers le passé ? Il savait que l’auteur des peintures était son ex-amant, et connaissait l’étendue de leur amour. Serait-ce de la rivalité masculine malsaine ? Iris s’interroge. Au fil des jours, les souvenirs tenaces prennent le pas sur le présent. Rien n’y fait, elle ne peut oublier ni l’incident, ni Max tout simplement. Alors, parce que toute cette histoire devient une obsession, Iris décide de le revoir, d’aller à son atelier lui parler….
« Par cette ahurissante amnésie, ou ce déni délirant, Max la laissait engluée dans un passé auquel elle ne pouvait échapper, prisonnière de souvenirs qu’elle était désormais seule à partager. » page 81
L’écriture de Régis Descott est agréable (même belle), mais je me suis ennuyée avec ce livre (entre longueurs et vocabulaire difficile). L’enquête qu’Iris mène dans un contexte politique (pour Antoine) et personnel (pour elle) l’a conduit à des révélations troublantes. Ce côté « thriller » du roman a été une idée intéressante et c’est ce qui m’a le plus plu. Pourtant, même si l’histoire est empreinte de suspens et de rebondissements qui tombent juste, et que l’intrigue donne à réfléchir sur les thèmes du souvenir et de la mémoire (sélective), l’atmosphère m’a laissée indifférente. Je n’ai malheureusement pas été touchée par l’histoire d’amour d’Iris.
« Depuis que Max ne l’avait pas reconnue, elle avait la fâcheuse impression de ne plus exister. » page 50
« Un instant Iris oublia l’objet de sa quête, ou peut-être n’y croyait-elle plus. Comment avait-elle pu penser retrouver max dans l’immensité de ce pays alors qu’elle n’y était pas parvenue à paris. Et puis qu’espérait-elle ? Après qui, après quoi couraient-elle, sinon un être fictif, une construction abstraite issue de ses souvenirs et ses manques ? » page 231
En bref : Souviens-toi de m’oublier m’a laissé un goût d’inachevé, comme si ces 250 pages n’avaient finalement pas été assez (pour m’émouvoir et/ou me plaire).
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