Malorie Blackman : Boys don't cry
Boys don’t cry de Malorie Blackman 5/5 (25-01-2012)
Voici mon dernier coup de Coeur : Boys don’t cry (286 pages) de Malorie Blackman est publié chez les éditions Milan dans la collection Macadam le 19 octobre 2011.
L’histoire (éditeur) :
Dante attend les résultats de ses examens. Le courrier qui lui ouvrira les portes de l'université. De sa future vie. Celle dont il a toujours rêvé. Mais quand on sonne enfin à la porte, ce n'est pas le facteur, c'est Mélanie. Son ex-copine, dont il n'a plus entendu parler depuis des mois. Avec un bébé. Le sien. Le leur. Etre père à 17 ans ? Il y a de quoi pleurer. Mais les garçons ne pleurent jamais...
Mon avis :
Ca faisait bien longtemps que je n’avais pas été touché à ce point par un roman. Boys don’t cry est un vrai roman chargé d’émotions. Bien qu’il s’agisse d’une fiction, il est très réaliste aussi bien sur le plan des sentiments, des dialogues que dans les faits. Dante n’est préparé ni sur le plan psychologique ni matériel à accueillir un enfant. On découvre au fil des pages comment se construit leur quotidien, leur attachement et leur futur. L’idée de voir un très jeune père célibataire se débattre avec ses nouvelles responsabilités est aussi audacieuse que touchante.
Les mots sonnent juste, c’est d’ailleurs ce qui fait qu’il est si intense. L’auteure à très bien mis en avant les conséquences de certains actes (ici le fait d’avoir des rapports non protégés). D’une certaine manière Boys don’t cry touche aussi bien les adultes (je me suis bien retrouvée dans certaines situations à l’arrivée du premier enfant) que les adolescents qui trouveront de nombreux sujets proches de leurs préoccupations. Le personnage principal n’a que 17 ans et doit s’imposer dans un rôle de père qu’il n’a ni choisi ni attendu. On le découvre au tout début choqué, déboussolé et même très égoïste (est-ce si étonnant pour un adolescent bourré d’ambitions ?) puis il évolue et s’adapte.
La quatrième de couverture n’offre qu’un résumé partiel du roman. En réalité il s’agit de deux intrigues : celle de Dante et également celle de son jeune frère Adam, qui connait lui aussi un quotidien difficile. Je ne préfère pas trop évoquer ce dernier et vous laisser le découvrir par vous-même. Je souhaite juste préciser que le personnage d’Adam comme tous les autres qui gravitent autour de Dante, est tout aussi important (Adam est d’ailleurs pour moi le plus sympathique et très poignant). Ils ont tous un rôle déterminant dans le récit et forme une jolie famille brisée-soudée qui est très attachante.
L’écriture de Malorie Blackman est agréable, on entre très rapidement dans le vif du sujet et l’alternance des points de vue entre les deux frères apporte une autre dimension au texte. Le lecteur a la possibilité de connaitre un peu mieux cette famille, d’aborder autre chose que l’a paternité de Dante et de soulever d’autres problématiques, notamment liées à Adam. J'aime d'ailleurs bien le choix (non anodin) de ces deux prénoms, en référence à l’enfer et au paradis.
La richesse du récit quant aux sujets traités est incroyable : responsabilité, paternité, sexualité, homophobie, tolérance, rapports familiaux, mort… le tout dans un roman qui tient la route et qui se lit très vite, mêlant sensibilité et violence. C’est un excellent roman que, vous l’aurez compris, j’ai adoré !
J'aurais tout de même aimé connaître d'avantage l'avenir des personnages et savoir notamment si Mélanie, la mère, décidait de revenir retrouver son enfant. Alors à quand la suite ?
A découvrir aussi
- Jandy Nelson : Le ciel est partout
- Tahereh Mafi : Insaisissable 2, Ne m’échappe pas
- Sophie Audouin-Mamikonian : Indiana Teller 4, Lune d'hiver
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 292 autres membres