Libre-R et associés : Stéphanie - Plaisir de lire

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Florence Hinckel : Le grand saut

Le grand saut de Florence Hinckel  3/5 (28/12/2016)

 

Le grand saut (369 pages) est paru le 5 janvier 2017 aux Editions Nathan.

 

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L’histoire (éditeur) :

 

A la Ciotat, Iris, Paul, Rébecca, Marion, Alex et Sam rentrent en Terminale. Ils se connaissent depuis la sixième. Une grande soirée organisée par Madeleine va tout faire basculer. Les différents problèmes amoureux ou familiaux des uns et des autres vont ressortir.

 

Mon avis :

 

 Voici un nouveau livre jeunesse avec plein d’ado dedans… Et oui, encore un !

Oui mais Florence Hinckel a choisi de prendre un autre chemin, un peu plus délicat et spécifique en se centrant sur des pré-adultes plutôt que des pré-adolescents. Ce n’est pas ici le monde du collège mais celui du lycée qui est évoqué, avec les problèmes et les difficultés liés au 16-17 ans, ces jeunes personnes qui ne sont plus des enfants mais encore loin d’être des adultes.

 

Le grand saut nous donne l’occasion de suivre 6 jeunes en particuliers : Iris, Paul, Rebecca, Alex, Sam et Marion. Ils se connaissent, en partie, depuis le collège et, tout en prenant des voix différentes, ils restent depuis très soudés (certains plus que d’autres…). Avec ces 6 personnalités différentes, le lecteur (loin du public habituellement visé pour ce genre de roman) se retrouve confronté à des bouleversements qu’il peut connaître et rencontrer, car l’auteure y évoque (dans une bonne continuité et sans trop en faire) de nombreux sujets tels que la rupture sentimentale, la pression parentale (et celle liée à la Terminale), l’unité du groupe, la première expérience, l’usage de stupéfiants, les rapports difficiles avec ses parents (et la famille en général, explosée, soudée, recomposée…), le harcèlement, les réseaux sociaux….

 

Bon alors, dit comme ça, ça ressemble à beaucoup d’autres textes, mais en version concentré… Cependant, la volonté de l’auteure de mettre en avant 6 protagonistes et de nombreux personnages secondaires permet aussi (même si on s’y perd un peu au début) de pouvoir rencontrer ces différentes problématiques sans trouver ça gros et peu crédible. Je n’ai d’ailleurs pas du tout trouvé que l’histoire manquait de réalisme, au contraire, j’ai apprécié la multitude de personnalités et d’histoires avec ce que ça pouvait engendrer.

 

Si j’ai lu Le grand saut avec plaisir, je dois tout de même avouer que Je n’ai pourtant pas été prise d’amour pour ce texte. J’ai trouvé l’histoire un peu plate au début et surtout longue à se mettre en place (et il m’a fallu beaucoup de temps pour éprouver une vraie affection pour ces jeunes, qui restent néanmoins attachants). Mais, il est important de rappeler qu’il s’agit là d’un premier tome d’une trilogie. Si l’action tarde à venir, ce n’est que pour mieux s’immerger dans chacune de ces vies et saisir au mieux les sentiments, craintes et attentes des uns et des autres.  D’autant, que les dernières pages ont fini par me donner beaucoup d’émotions et surtout réellement donné envie de découvrir la suite.

 

 

J’ai beaucoup aimé l’écriture de Florence Hinckel qui a très bien su doser son discours pour rester jeune-adulte. Le texte est très actuel et colle bien à la réalité sans tomber dans l’excès (ni trop grave ni trop jeunesse). Le langage est parfaitement en adéquation avec les personnages (qu’ils soient ado ou adultes) et si l’intrigue manque un peu de piment je suis restée agréablement accrochée à la narration.

 

Mais ne vous y trompez pas, Le grand saut réserve aussi des surprises et si ce premier volet a tendance à installer les personnage et l’histoire, il risque aussi de vous mettre un coup. Ah cette fin…alors que je commençais un peu à sentir le temps long, voici que Florence Hinckel nous laisse avec un douloureux coup de théâtre et une fracassante déclaration…

Oui, bien maintenant, je veux la suite !

 

Et oui, au final, je lui ai trouvé quelques défauts mais j’ai apprécié être confrontée à des adolescents (plus proche de l’âge adulte que de l’enfance), car même si l’insouciance reste palpable, elle côtoie la maturité et la gravité de certains sujets et confère au roman plus de profondeur.  A suivre donc…



18/01/2017
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