Vincent Villeminot : U4. Stéphane
U4. Stéphane de Vincent Villeminot 4/5 (08-07-2015)
U4. Stéphane (391 pages) sort le 27 août 2015 simultanément aux Editions Nathan et Syros.
L’histoire (éditeur) :
Cela fait 10 jours que le virus U4 accomplit ses ravages. Plus de 90% de la population mondiale est décimée. Les seuls survivants sont des adolescents. L’électricité et l’eau potable commencent à manquer, tous les réseaux de communication s’éteignent. Dans ce monde dévasté, Koridwen, Yannis, Jules et Stéphane se rendent, sans se connaître, à un même rendez-vous. Parviendront-ils à survivre, et pourront-ils changer le cours des choses ?
Stéphane est la fille d'un célèbre épidémiologiste lyonnais. Convaincue qu'il a survécu à l'épidémie, elle ne veut pas rejoindre le groupe d'adolescents qui s'organisent pour survivre. Si son père ne revient pas ou si les pillards qui contrôlent le quartier arrivent avant lui, son dernier espoir résidera dans un rendez-vous fixé à Paris.
Mon avis :
« Les gens ont commencé à saigner il y a 11 jours. Les symptômes ont été les mêmes pour chacun : céphalées, migraines ophtalmologiques, hémorragies généralisées, externes, internes. Le sang suintait des yeux, des narines, des oreilles, des pores de la peau. Ils mourraient en moins de quarante heures. Fièvres hémorragiques, filovirus nouveau, de type Ebola, plus proche de la souche Utrecht mais infiniment plus virulent. Dénomination officielle : U4, pour « Utrecht 4ème type ». 90 % de la population étaient atteintes, et tous ceux qui étaient frappés mourraient –tous, sauf nous, les adolescents. » Page 15
Dans cet opus, Vincent Villeminot, nous embarque dans l’histoire de Stéphane. Elle fait partie des survivants du virus U4, comme un tiers des adolescents de 15 à 18 ans, pratiquement les seuls rescapés de l’épidémie de violentes fièvres hémorragiques. Seule dans son appartement de Lyon, elle n’a ni nouvelle de son père (docteur Philippe Certaldo, le célèbre épidémiologiste évacué il y 9 jours et placé en première ligne dans la lutte contre la pandémie à Paris), ni de sa mère et son jeune frère Nathan, restés vivre en Bretagne. Alors elle attend et s’organise, persuadée que son papa reviendra la chercher comme promis. Les jours passent et entre les pénuries et les pillards, elle n’a d’autres choix que de s’allier aux autres jeunes organisés dans le R. Point. Mais les tensions grondent et le départ pour Paris s’impose pour elle afin de retrouver son père et pour d’autres qui voit dans le rendez-vous donné par Khronos le seul moyen de s’en sortir.
Stéphane est ma deuxième lecture de la série U4 (Koridwen étant la première) et je peux vous dire que l’ambiance et la trame ont beau être identiques (pillages, R. Points, traque de l’armée, cheminement vers Paris…), le reste est absolument différent. Aucune redondance !
En lisant Stéphane, j’ai retrouvé beaucoup de similitudes mais j’ai aussi eu la sensation de lire une histoire indépendante, différente et tout aussi passionnante. Cela rend la série encore plus addictive, ça vous donne encore plus envie de lire les autres volets parce que vous savez que vous ne lirez pas deux fois la même chose, que chaque livre aura son originalité. Et au vue des deux premiers déjà lus, je ne doute pas un instant que le reste soit tout aussi prenant. Et la cerise sur la gâteau : retrouver les personnages déjà croisés sous un autre angle (le leur) est vraiment très génial !
J’ai au début peu accroché à Stéphane, que j’ai trouvé un peu froide et trop rationnelle (le portrait de la couverture correspond d’ailleurs très bien à l’image que je m’en suis faite). Elle ne se laisse pas gagner par la panique et m’est apparue peu impliquée et en retrait par rapport aux événements (seulement orientée sur son père, puis peu après sur Alex, mais presque détachée du reste). Elle peut cependant se transformer en redoutable guerrière quand c’est nécessaire (ce n’est pas Lady Rottweiller, la mercenaire de WOT pour rien).
J’ai appris à aimer sa forte personnalité, son pragmatisme et sa débrouillardise. Et j’ai vraiment apprécié découvrir sa personnalité au fil des évènements.
Moins road trip que Koridwen, cet opus reste un roman plein d’action et de choix. Les décisions sont au centre de l’histoire aussi bien pour Stéphane que pour chacun des acteurs de cette intrigue, et elle jouent fatalement sur la suite des évènements.
L’écriture est vive, contemporaine. Le rythme est là et le climat d’apocalypse bien rendu. Bon, j’avoue que je reste un peu sur ma faim avec la fin, mais j’ai aussi envie d’espérer que tout ira pour le mieux pour eux et que ce demain existera tout simplement.
En deux mots : attaquez vite cette série !
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