Sarah Addison Allen : La Reine des délices
La Reine des délices de Sarah Addison Allen 3,5/5 (14-10-2013)
La Reine des délices (276 pages) est paru en mai 2009 chez Belfond puis en version poche chez Pocket (306 pages) le 20 octobre 2011.
L’histoire (éditeur) :
A la mort de son père, Josey décide qu'elle doit cesser ses caprices de petite fille et fait la promesse de se dévouer corps et âme à sa mère. Vingt ans plus tard, éteinte d'avoir été trop couvée, elle soigne sa solitude dans le placard de sa chambre, où elle cache des monceaux de sucreries. Et le jour où Della Lee Baker, battue par son compagnon, vient se réfugier dans cette même penderie, la vie de Josey bascule. Titillée par son aînée, elle s'ouvre enfin au monde et rattrape le temps perdu d'une jeunesse bridée. A 27 ans, elle commence enfin à vivre...
Mon avis :
Besoin d’un livre doudou, d’un livre sans prétention si ce n’est de vous faire passer un bon moment de détente ? La reine des délices est fait pour vous. Dans la même lignée qu’Amours et autres enchantements (mon avis ici), cette histoire fraîche et légère a le don de vous évader le temps d’une lecture.
Sarah Addison Allen nous envoie ici à Bald Slope où Della Lee Parker, une serveuse dans une cafétéria minable, est venu se réfugier de son compagnon violent, dans la penderie de Josey. Cette même Josey Cirrini héritière du sauveur de la ville, fille du propriétaire de la station de ski (qui fait tourner la petite ville), cette ancienne petite peste finalement devenue une jeune fille de 27 ans complétement dévouée à sa mère. Cette rencontre improbable va ainsi bouleverser sa vie, et celle de Chloé Finley qui vient de larguer son mec, qui continue à se faire harceler par ses livres, et qui grâce à ses exquis sandwiches va faire la connaissance de Josey.
La reine des délices est un concentré de douceur et de bons sentiments. Il réunit les même ingrédients que dans Amours et autres enchantements (si ça marche, pourquoi pas ?) : amour, magie et la petite dose de tension qui l’empêche de tomber un style trop gnan-gnan. Cette histoire, hautement improbable, a un petit gout de réalisme tout de même (par ses personnages simples et touchants), qui fait que l’on ne se sent pas forcément pris pour un demeurer, prêt à avaler n’importe quoi sous prétexte que c’est enrobé de sucre. Au contraire, le tout marche bien et on se plait à imaginer toute l’histoire comme étant réelle.
Le plus gros défaut est sans conteste le manque de surprises (oui, tout est couru d’avance) mais ça n’a pas vraiment d’importance à vrai dire. A l’image des titres de ses chapitres (bonbons éternels, Sucres d’orges, Barbe à papa, Tarte à la citrouille, Roudoudou…), il s’agit simplement d’une lecture hautement sucrée, qui se déguste avec gourmandise et sans complexe. Le style est sans courbette, tout en simplicité (avec quelques métaphores réconfortantes) et c’est suffisant. Il se lit tout seul, sans que l’on rencontre la moindre longueur.
« Si Della Lee avait été une friandise, elle aurait été une frite acidulée. De celles qui sont à la fois sucrées et acides, qui font pleurer les yeux et sourire malgré soi. » Page 41 de la version poche
Je ne me suis pas spécialement attachée aux personnages (même si j’ai eu un petit faible pour Adam), mais j’ai pris plaisir à suivre Josey dans son émancipation (il était temps, quand même à 27 ans !) et à partager le quotidien rempli de livres de Chloé (qui n’est certes pas rose, mais on sait pertinemment que ça ne va pas durer, alors…).
En deux mots : si votre quotidien manque d’amour, de fantaisie et de gourmandise (et un peu de neige aussi), La reine des délices devrait réussir à combler joliment ces quelques manques.
Lecture partage avec Joe.
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