Lauren Oliver : Delirium, tome 1
Delirium, tome 1 de Lauren Oliver 3/5 (08-03-2012)
Délirium (456 pages), sorti le 2 février 2011 chez Hachette dans la collection Black Moon, est le premier volet de la série de Lauren Oliver. La suite, Delirium 2, Pandemonium, vient de sortir le 1er mars toujours dans la collection Black Moon.
Ce livre est dans ma PAL, délaissé depuis un petit moment, et ce malgré les très nombreux avis positifs que je pouvais lire. Merci à Simi d’avoir organisé cette lecture commune qui m’a décidé à ouvrir cette dystopie.
L’histoire (éditeur) :
Lena vit dans un monde où l’amour est considéré comme le plus grand des maux. Un monde où tous les adultes de 18 ans subissent une opération du cerveau pour en être guéris. A quelques mois de subir à son tour « la Procédure », Lena fait une rencontre inattendue… Peu à peu elle découvre l’amour et comprend, comme sa mère avant elle, qu’il n’y a pas de plus grande liberté que laisser parler ses sentiments. Même si cela implique de quitter ses certitudes…
« Ils prétendent qu’en guérissant de l’amour nous serons heureux et à l’abri du danger éternellement. Je les ai toujours crus. Jusqu’à maintenant. Maintenant, tout a changé. Maintenant, je préférerais être contaminée par l’amour ne serait-ce qu’une seconde plutôt que vivre un siècle étouffée par ce mensonge. »
Mon avis :
Delirium nous entraine dans la vie de Magdalena (ou Lena) jeune fille de 17 ans qui vit chez sa tante depuis le décès de sa mère. Elle attend avec impatience de subir le Protocole, l’opération que tout le monde reçoit à sa majorité, sensée immuniser de l’amor deliria nervosa. L’amour, qu’elle soit amitié, amour maternelle ou passion amoureuse, est présentée comme une maladie, et considérée comme un fléau.
Lauren Oliver consacre une grosse première partie de son roman à présenter la maladie et les règles qui régissent le monde où vit Lena. On découvre d’emblée que la société est totalement encadrée par un régime totalitaire (répressions, violence, milice, enlèvements, prisonniers, assassinats…). La propagande est d’ailleurs très bien mise en avant par l’auteure, qui utilise des extraits de livres ou de manuels pour introduire chaque chapitre. Je ne vais pas vous cacher que j’ai eu beaucoup de mal à me sentir embarquée dans l’histoire tant cette description avançait dou-ce-ment.
Dans la deuxième partie, l’action (parfois violente) arrive enfin, avec surtout une prise de conscience de la part du personnage principal, que j’ai eu si souvent envie de secouer. Ce personnage de Lena, si naïf, mais au font tellement perdu m’a d’abord agacé, puis ému. Elle vit dans la peur d’être atteinte par l’amour, la maladie qui a infecté et lui a volé sa mère. Grace à sa meilleure amie la téméraire Hanna, et à sa rencontre avec Alex, Lena va évoluer et prendre confiance en elle. Rébellion et désire de liberté lui permettent de découvrir les mensonges qui entourent le protocole (cryptes, sympathisants…) et de prendre conscience que le malheur est nécessaire pour connaitre le bonheur.
Cette lecture m’a beaucoup rappelé celle du roman de Scott Westerfeld, Uglies, que j’avais beaucoup aimé. J’ai trouvé le sujet (la proscription de l’amour sous toutes ses formes) intéressant, mais le texte m’a semblé beaucoup trop long à démarrer, trop lent. J’ai eu souvent envie de sauter des lignes et des chapitres, à la fois pressée de vivre enfin le livre et surtout d’arriver à la fin pour savoir ce que Lena allait devenir. L’arrivée d’Alex a ajouté le piquant nécessaire au récit. Sa relation avec Lena a permis une certaine accélération dans l’histoire et les dernières pages font monter la tension jusqu’à arriver à une très grosse envie de se jeter sur la suite !
Pour conclure : après un début fade et très long, les dernières lignes arrivent vite à une histoire d’amour poignante et surprenante. La fin qui mêle amour, joie, tristesse, soulagement, espoirs et cruauté, est en totale opposition avec toutes les règles établies. En fin de compte la longueur était nécessaire à l’explosion de sentiments finale, mettant en avant toute la stupidité du régime et de cette société totalement déshumanisée.
Venez maintenant faire un tour chez les autres participants de cette lecture commune (et un grand merci à Simi pour l'organisation de cette LC) : Mia Petite Fleur Arcaalea Lilichat Nelly17 reveline Juliah Felina meldc Simi Gabyelle Luna petit_speculoos nane42 laura1912 _ananas_ styx2005 Caya Sookies Cln
Note-Info :
Une dystopie — ou contre-utopie — est un récit de fiction peignant une société imaginaire organisée de telle façon qu'elle empêche ses membres d'atteindre le bonheur et contre l'avènement de laquelle l'auteur entend mettre en garde le lecteur. La dystopie s'oppose à l'utopie : au lieu de présenter un monde parfait, la dystopie en propose un des pires qui soient (source Wikipédia).
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