J. Heska : Un monde idéal où c'est la fin
Un monde idéal où c'est la fin de J. Heska 4/5 (25-09-2013)
Un monde idéal où c'est la fin (235 pages affichées sur ma Kobo) est sorti le 1er juin 2013 chez Seconde Chance Edition.
Site de l’auteur J. Heska et page Facebook de la maison d’édition.
L’histoire (éditeur) :
Bienvenue dans un monde idéal !
Un monde idéal où la civilisation telle que nous la connaissons n’existe plus. Dérèglement du temps ? Avènement de la magie ? Crise climatique irréversible ? Épidémie mondiale de mort subite ? Extra-terrestres maladroits ? Invasion de poireaux découpeurs de cervelles ? Crise de déprime globale ? Robots hors de contrôle ? Zombies entreprenants ?
Découvrez 100 histoires drôles, émouvantes, tragiques ou absurdes qui mènent à notre perte !
Un livre parfait pour un petit moment de détente égoïste, dans le bus, à la pause déjeuner, le soir avant de se coucher ou à la plage !
Mon avis :
Après plusieurs billets (dont celui d’ Aveline et de Phebusa), j’ai eu très envie de découvrir le dernier livre de J. Heska. Oui, mais comme bien souvent, j’ai noté le titre dans ma wish, au cas où j’aurais besoin de lecture (comme si avec les 180 titres de ma PAL, je risquais d’être en manque !) et ça c’est arrêté là. Heureusement, fin août je reçois un message d’Isabelle de la maison d’Edition Seconde Chance (celle-là même créée par l’auteur et dont il est l’unique auteur édité. Je vous invite d’ailleurs fortement à lire ici la présentation qui ne manque pas de cachet) pour me proposer la lecture de ce livre. Quelle chance !!!!
Mis de côté, en attendant de découvrir une bonne partie des titres de la rentrée littéraire qui m’attendaient déjà, je me suis enfin décidée à trouver un peu de temps (dans mon emploi du temps de ministre)pour lire Un monde idéal où c'est la fin, sachant que le 27 septembre à 19h30, Monsieur J. Heska, lui-même, serait en direct sur Livraddict pour une soirée papotage. NI une ni deux, je le commence et c’est en moins de deux que je le finis !
Un monde idéal où c'est la fin est un livre de nouvelles (pour ceux qui n’auraient pas saisi). Oh non, pas encore, direz-vous…Si, si, si, répondrai-je. Parce que là je vous assure que ce n’est pas comparable à ce que vous avez peut-être l’habitude de croiser dans le genre « Nouvelles ». On ne parle pas ici de vraie intrigue avec des personnages travaillés, un décor que l’on prend le temps de visualiser…non, il n’y a ici que quelques lignes, quelques pages. Mais quelles pages ! Elles sont percutantes et suffisent à rendre chaque nouvelle histoire intéressante et intrigante. Et je me pose même la question : mais où est-il allé chercher tout ça ?
Certaines nouvelles font très cinéma : les guerres et le déploiement des troupes armées de AK (on visualise vachement bien la scène), les vaisseaux spatiaux où les personnages sortent d’hibernation après des années lumières de sommeil, des fantômes, des aliens…et j’en passe et j’en passe. On y retrouve même du Retour vers le futur, du Matrix, du Terminator revisités.
Au-delà d’être quand même inquiétant (tout n’est pas surréaliste malheureusement) et d’aborder un thème pas franchement rigolo (quoi que…), certaines histoire font vraiment sourire (Un monde idéal où il ne faut pas laisser traîner ses jouets), pleine de dérision et d’ironie (Un monde idéal où les gouvernements savent exactement quand va survenir la fin du monde, Un monde idéal où la spéculation est interdite). Et puis, tandis que certaines font froid dans le dos (Un monde idéal où il n’y a plus de respect pour les aînés, Un monde idéal où entre parent implique le sens du sacrifice), d’autres, totalement loufoques, m’ont vraiment fait marrer (On monde idéal où le renouveau est assuré).
Dans ces petites tranches de vie (enfin, si on peut dire, l’auteur ne perd pas de temps (et ne nous en fait pas perdre) dans des descriptions de lieux, de personnages et dans des explications inutiles. Rien n’est finalement abordé en détail et pourtant aucune nouvelle ne souffre de manque. Le styles est agréable, léger et sans aucune prise de tête. On se plonge avec facilité dans chaque nouvelle histoire et ça coule tout seul. Pas de temps de s’ennuyer, d’autant que J. Heska use de toute son imagination et relève à chaque fois le défi de la créativité. C’est qu’il en fallait pour pondre 100 nouvelles ! Oui, mais les chutes (point faible généralement constaté sur cette catégorie littéraire) ? Et bien, croyez-moi, elles sont très bien, ne posent aucun problème et sont même parfois géniales ! Alors oui, ça fait un peu peur car il y a pas mal de vrai là-dedans (et l’auteur ne prend pas de pincette pour relever certains travers de notre société nous conduisant parfois vers cette fin du monde tant annoncée) mais c’est écrit avec tant d’humour et d’ironie que ça en devient exquis !
En bref : si la fin du monde vous fait peur, n’hésitez pas un instant à parcourir ce livre. Vous vous rendrez compte que vous vous inquiétez pour rien…Il peut toujours y avoir pire ! Et on peut quand même en sourire :-)
« Vingt ans plus tard, la quatrième guerre mondiale irradia la planète entière. L’humanité, dans un dernier souffle, se rendit à l’évidence : quoi qu’on puisse en dire, les femmes étaient aussi connes que les hommes. » Un monde idéal où les femmes prennent le pouvoir
« _ Monsieur le Président, vous vous rendez compte des implications ?
_ Ecoutez, monsieur Pujadas, nous avons décidez de prôner une politique d’ouverture sociale. Différente. (…) Simplicité, efficacité. Ce sont les maîtres mots. Nous allons intervenir sur le travail, en baissant le temps hebdomadaire de présence à 20 heures. Tous les salaires vous être également revalorisé de 50%. (…). Et enfin, les mesures inclassable que nous avons sobrement appelées « les petits trucs en plus », avec par exemple l’accès à toutes les chaines du groupe Canal+ gratuitement, même au porno le premier samedi du mois, la distribution automatique de cannabis dans les universités, des bons de fellations au bois de Boulogne, et la possibilité de se rendre au MC Donald une fois par semaine pour un double Best of Big Mac avec des frites ET des potatoes. J’insiste bien sur ce dernier point, car il n’y avait pas de pire injustice que de devoir choisir entre des frites et des potatoes. » Un monde idéal où les gouvernements savent exactement quand va survenir la fin du monde.
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