Libre-R et associés : Stéphanie - Plaisir de lire

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Inger Wolf : Mauvaises eaux

Mauvaises eaux  de Inger Wolf    4/5 (24-03-2015)

 

Mauvaises eaux (347 pages) est sorti le 20 mars 2014 aux Editions Mirobole dans la collection Horizons Noirs. La version poche (416 pages) est disponible  chez Folio Policier depuis le 12 mars 2015.

Traduit du danois par Alex Fouillet.

 

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L’histoire (éditeur) :

 

Deux femmes disparaissent sans laisser de traces à Arhus. Le même automne, un paysan découvre dans un de ses champs, sous un tas de pierres, deux valises contenant deux corps de femmes. La peau de la première victime présente une multitude de traces en « Y » comme autant de petites incisions, les cheveux de la seconde sont piqués d’une fleur rarissime qui pousse essentiellement dans les prairies américaines. Le commissaire Daniel Trokic, en charge de l’enquête, devra s’intéresser de près aux rituels d’Afrique noire, aux vieilles mines de charbon danoises et aux sangsues….

 

Mon avis :

 

J’avais depuis un moment envie de découvrir les romans d’Inger Wolf, l’occasion s’est présenter et c’est avec Mauvaises eaux que je me suis plongée dans les aventures de Daniel Trokic, commissaire de police d’Arhus, au Danemark. Il s’agit du deuxième tome de la série et, sans avoir lu Nid de guêpes, le premier, je n’ai eu aucun mal à me plonger dedans ni à me sentir impliquer dans la vie des personnages.

 

Mauvaises eaux est un triller tout ce qu’il y a de plus classique dans son genre : des meurtres, un meurtrier, une équipe d’enquêteurs coriaces. Bon, les meurtres sont tout de même un poil originaux dans leur processus : les deux corps de femme retrouvés ont été casées dans des valises (totalement fracassés et avec la troisième phalange en moins) et sur le peu de peau intacte restant figurent en grand nombres de petites traces rondes présentant un Y. Les deux victimes, étrangement ressemblantes, ont disparu depuis 7 et 2 mois et sont mortes de la même manière : vidée de leur sang (l’une d’elles portant dans ses cheveux une fleur rare). 

Le boulot de Danel Trolic, Jasper Taurup son adjoint, Lisa Kornelius une jeune policière spécialisée en informatique de retour de maternité, et le reste de l’équipe, va être de mettre la main sur le coupable avant qu’il ne récidive. Et rien n’est simple car leurs recherches les mènent dans plusieurs directions, et nous aussi. L’enquête n’est pas rapidement résolue et le commissaire et sa troupe doivent creuser, chercher, interroger.  C’est même par moment assez laborieux.

 

La lecture de Mauvaises eaux est rapide et prenante. Les chapitres sont courts et la plume de l’auteur contribue au plaisir. Inger Wolf  ne s’embarrasse pas de détails ou de scènes inutiles. Il va à l’essentiel et construit son intrigue à partir d’événements majeurs tout en s’attachant à nous décrire certains passages avec minutie permettant de vivre et imaginer les événements sans peine. L’intrigue prenante, les multiples rebondissements et l’importance des scènes visuelles sont les points positifs de ce thriller dont la narration irrégulière et le passage soudain d’une scène à l’autre arrivent à donner du rythme sans affecter tant que ça la cohérence et la crédibilité.

L’auteur explore des thèmes particuliers (croyances africaines, rituels vaudou, folie…) et dissémine quelques indices qui nous laissent penser qu’on a pu identifier le coupable mais de nouvelles découvertes nous font douter et changer plus d’une fois de point de vue. Jusqu’au bout il nous mène par le bout du nez et le dénouement arrive avec brio a surprendre. Et, à côté de l’enquête, il y a les enquêteurs qu’il me tarde de retrouver dans les prochains opus. On en apprend peu sur eux car leur développement manque de profondeur mais suffisamment pour s’attacher. Cette volonté de ne pas trop dévoiler de leur vie personnelle m’a donné envie d’en savoir plus (le passé de Trokic notamment reste assez mystérieux).

 

En bref : Démêlée morceau par morceau, cette intrigue machiavélique capte parfaitement l’attention jusqu’à la fin surprenante. Mauvaises eaux est un polar plutôt ordinaire mais qui tient malgré tout ses promesses et ne déçoit pas. 



03/04/2015
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