Franck Thilliez : Gataca
Gataca de Franck Thilliez 5/5 (31-05-2013)
Initialement paru le 14 avril 2011 chez Fleuve Noir, Gataca (603 pages) est disponible en format poche chez Pocket Thriller depuis le 12 avril 2012.
L’histoire (éditeur) :
L'Évolution est une exception. La règle, c'est l'Extinction.
Une jeune scientifique spécialiste de l'évolution des espèces, retrouvée morte, attaquée par un primate.
Onze hommes derrière les barreaux. Leurs points communs : tous ont commis des crimes barbares et tous sont... gauchers.
Enfin, la découverte d'une famille de Néandertaliens assassinée par un Cro-Magnon.
Quel est le rapport entre ces affaires et des crimes éloignés de 30 000 ans ?
La clé est dans ces quelques lettres : GATACA...
Mon avis :
Après avoir lu et apprécié Syndrome E (mon billet ici), je ne pouvais évidemment pas passer à côté de Gataca, qui est à la fois une suite directe mais aussi un autre roman de Thilliez qui a l’avantage de pouvoir se lire de façon indépendante.
J’ai été ravie de retrouver le couple torturé et maudit Franck Sharko/Lucie Hennebelle. Et pourtant, on ne peut pas dire que les conditions de ses retrouvailles soient agréables… Ce roman met encore leurs problèmes personnels en avant sans pour autant souffrir de redondance, au contraire, on en apprend un peu plus sur la vie de Lucie, qui vient de quitter la police suite à un terrible coup dur. Elle va finalement très vite la réintégrer de façon secrète au côté de celui qu’elle croit haïr depuis 1 an. Même si le fantôme de sa fille semble l’avoir enfin quitté, Sharko apparaît encore au plus bas de sa forme. Il reste néanmoins un enquêteur déterminé, perspicace et hyper tenace.
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Difficile de vous parler de l’histoire sans vous livrer des détails spoliant… je peux simplement vous dire qu’il est question de la mort d’une étudiante (Eva Louts) qui préparait sa thèse de fin de cycle de biologie évolutive. Elle effectuait des recherches sur les grands principes de l’Evolution biologique et sur la latéralité chez les grands singes. Alors qu’elle était censée effectuer principalement ses recherches au centre de primatologie, les enquêteurs découvre qu’elle avait fait plusieurs voyage en Amérique latine et visité plusieurs détenus en France avant sa mort, dont un en particulier étroitement lié à la vie personnelle de Lucie. Et si cette étudiante en biologie ne s’était pas lancée dans des recherches plus sombres, telles que le rapport entre latéralité et violence ? Avait-elle mis le doigt sur une découverte majeure concernant l’évolution de l’espèce ?
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Encore une bien bonne lecture ! Basé sur le thème de la violence, dans la lignée du Syndrome E, Gataca explore ici un côté scientifique de manière totalement aboutie. La génétique et la paléontologie forment les bases de l’intrigue. Je suis encore une fois, impressionnée par le travail de recherche de l’auteur et surtout par son écriture qui nous livre milles informations complexes et véridiques de manières si fluides et complètement intégrées à l’intrigue policière. Franck Thilliez maîtrise si bien son sujet qu’il se fond dans l’histoire. A aucun moment je n’ai été prise d’un sentiment d’overdose de données scientifiques, au contraire tout m’a passionnée. Chapeau !
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Les pages se tournent vite car tout est captivant (l’enquête tout comme le contexte). Franck Thilliez donne à réfléchir sur comment l’espèce humaine a évoluée, comment les actes des hommes ont entraîné des changements, des bifurcations dons son évolution ADN, comment la sélection naturelle a été influencé par la culture humaine. La plume de l’auteur est toujours aussi agréable. Rebondissements qui arrivent à point nommé, un rythme haletant (les chapitres sont assez courts), des meurtres sanglants et une histoire qui fait froid dans le dos, apportent une grande tension à la lecture. J’adore ! Le lecteur (toujours autant attaché aux protagonistes) espère que cette enquête permettra à Lucie de surmonter le drame qu’elle a subit l’année précédente (cf fin de Syndrome E). C’est d’ailleurs ce qu’elle croit également. Mais Franck Thilliez, qui a le don pour nous asséner un terrible coup de massue à la fin de ses romans, ne déroge pas à la règle ici. C'est diabolique !
En deux mots : très bon !
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