Eric-Emmanuel Schmitt : Les deux messieurs de Bruxelles
Les deux messieurs de Bruxelles d’Eric-Emmanuel Schmitt 5/5 (18-12-2012)
Les deux messieurs de Bruxelles (281 pages), le dernier recueil de nouvelles d’Eric-Emmanuel Schmitt, est disponible depuis le 8 novembre 2012 aux Editions Albin Michel.
L’histoire (éditeur) :
«En amour, on croit être deux alors qu’on est trois.»
Dans la lignée de Concerto à la mémoire d’un ange, La rêveuse d’Ostende et Odette Toulemonde, les nouvelles très romanesques d’Eric-Emmanuel Schmitt parlent de l’amour sous toutes ses formes?: conjugal, clandestin, paternel, filial, mais aussi amour de l’art ou amour de l’humanité. À travers un suspens subtil et ensorcelant, elles dépassent à chaque fois les apparences pour déjouer l’attendrissante complexité du cœur humain.
Mon avis :
C’est fait, j’ai (ENFIN) lu mon premier Eric-Emmanuel Schmitt !
Les deux messieurs de Bruxelles est un petit livre composé de cinq nouvelles vraiment formidable(s). J’ai adoré la plume de l’auteur. Son vocabulaire est simple, agréable, délicat, percutant, frais, tendre, drôle… Avec des situations qui semblent aux premiers abords banales, il arrive à nous livrer une intrigue poignante et à nous faire réfléchir (sans jamais porter de jugement) sur des sujets d’actualité tels que la paternité et l’homosexualité, les problèmes d’acceptations liés aux dons d’organes ou l’avortement.
Au travers de situations plus ou moins graves, Eric-Emmanuel Schmitt met en avant l’Amour : mieux vaut un mariage gay qu’un mariage triste (Les deux messieurs de Bruxelles), l’amour d’un chien qui arrive à relever l’humanité (même infime) cachée en chacun (Le chien), l’amour de la musique glorifiant un compositeur décédé (Ménage à trois), l’amour maternel peut-elle perdurer après la mort d’un enfant ? (Le cœur sous la cendre), comment des choix face à une grossesse délicate peuvent entacher l’amour conjugal (L’enfant fantôme).
Les nouvelles sont de longueurs inégales mais toutes suffisamment longues pour permettre de s’attacher aux personnages et être profondément touché par leur situation. J’ai été particulièrement émue par Le Chien et par L’enfant fantôme. D’un autre côté, Ménage à trois m’a mis le sourire aux lèvres et Un cœur sous la cendre m’a fait chaud au cœur !
Chaque intrigue est ficelée avec suffisamment de suspense, les différents lieux, époques et types de personnages apportent de la diversité et surtout chaque chute est totalement inattendue. Aux lecteurs frileux de nouvelles à cause de leur dénouement, je tiens à préciser qu’il est ici un atout, une pièce maîtresse du récit.
En bref : j’ai été conquise par ce titre et vous invite grandement à le découvrir !
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