Michel Bussi : Nymphéas noirs
Nymphéas noirs de Michel Bussi 3/5 (26-02-2014)
Nymphéas noirs (437 pages) est sorti le 20 janvier 2011 aux Editions Presses de la Cité dans la collection Terres de France. Il est disponible depuis le 5 septembre 2013 en version poche chez Pocket (493 pages).
Pour faire un tour sur le site de l’auteur, c'est ici.
L’histoire (éditeur) :
Tout n'est qu'illusion, surtout quand un jeu de miroirs multiplie les indices et brouille les pistes. Pourtant les meurtres qui troublent la quiétude de Giverny, le village cher à Claude Monet, sont bien réels. Au cœur de l'intrigue, trois femmes : une fillette de onze ans douée pour la peinture, une institutrice redoutablement séduisante et une vieille femme aux yeux de hibou qui voit tout et sait tout. Et puis, bien sûr, une passion dévastatrice. Le tout sur fond de rumeur de toiles perdues ou volées, dont les fameux Nymphéas noirs. Perdues ou volées, telles les illusions quand passé et présent se confondent et que jeunesse et mort défient le temps.
Mon avis :
Nymphéas noirs est le troisième roman que je lis de Michel Bussi. Si celui-ci a été une lecture plus fastidieuse, je reste tout de même sur une bonne impression et l’envie de continuer à lire l’auteur n'est pas prête à disparaître.
L’entrée dans le livre se fait par un prologue très intriguant (j’aurais presque envie de vous le copier ici en entier) et colle très bien à l’intrigue qui suit. L’histoire commence par le meurtre de Jérôme Morval, chirurgien-ophtalmologue à Paris, propriétaire d’une belle maison à Giverny, et passionné de peinture (Monet en particuliers) autant que de femmes. Pendant que Laurenç Sérénac (récemment muté sur la commune) mène l’enquête, épaulé par Sylvio Benavides, nous suivons une vieille femme déambuler (comme un fantôme) dans les rue, espionner tout ce petit monde et nous livrer ses sentiment et son point de vue sur tout ce qui se trame. Quel est son rôle dans cette histoire ? Et celui de Stéphanie, la belle institutrice dont Sérénac ne manque pas de tomber sous le charme ? Et bien croyez-moi, vous ne pouvez pas imaginer la vérité ! Oui, mais avant d’y arriver, il va falloir tourner beaucoup de pages.
Je ne vais pas vous mentir, même si le style n’est pas spécialement pesant, l’intrigue traîne péniblement en longueur. Ce qui est d’autant plus dommage, que les personnages sont attachants. Surtout Fanette, une gamine de 11 ans, extrêmement douée en peinture (qui rêve de gagner le concours de peinture lui permettant de concrétiser ses rêves) et les deux flics : le beau Sérénac et son adjoint le maniaque mais très sympathique Sylvio (un mari charmant et un très bon enquêteur).
A force de m’accrocher j’ai tenu bon, j’ai suivi l’enquête, échafaudé mes plans (faux évidement) et découvert Monet, l’impressionnisme et le joli petit village de Giverny. Et pendant ce temps, je ne comprenais vraiment pas tout ce que j’avais pu lire au sujet de ce livre, et toutes les critiques dithyrambiques. C’est une enquête tout ce qu’il y a de plus classique, avec certes en plus un beau panorama et un petit cours d’art, mais que c’est long !
Finalement, au 13ème jour, à 16h29, à la sortie de l’école, mon intérêt est remonté en flèche pour que, sur une centaine de pages, tout prenne un sens. Et là, j’en ai presque voulu à l’auteur de m’avoir fait autant languir et si méticuleusement courir sur de fausses pistes (et perdre autant mon temps !). Mais ne serais-je pas tout simplement agacée de n’avoir rien vu venir alors que tout était en quelque sorte évident et logique ? En vérité, Michel Bussi à un grand talent et la claque qu’il nous inflige mérite toutes ces pages. L’accélération du rythme (sans laquelle j’aurais peut-être abandonné cette lecture) sauve le livre. Même si l’histoire parait ne rien avoir d’original, n’est pas plus palpitante que ça et qu’elle tourne en rond, ne lâchez surtout rien, car la fin vous réserve une surprise de taille et montre à quel point tout est bien maîtrisé.
Ce n’est donc évidemment pas pour rien que Nymphéas noirs a été le polar français le plus primé en 2011 avec le Prix Polar méditerranéen, Prix Polar Michel Lebrun de la 25e heure du Livre du Mans, Prix des lecteurs du Festival Polar de Cognac, Grand Prix Gustave Flaubert, Prix Goutte de Sang d'encre de Vienne.
J'attends maintenant avec impatience la sortie prochaine du nouveau Bussi et une prochaine rencontre avec l'auteur pour en papoter.
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