Jenny Smith : Ma vie toute pourrie
Ma vie toute pourrie de Jenny Smith 2/5 (23-08-2013)
Ma vie toute pourrie (279 pages) est paru le 12 juin 2013 aux Editions Nathan, collection Grand Format.
L’histoire (éditeur) :
Je m’appelle Sam Wallis, j’ai 13 ans, et aujourd'hui, ma vie est… toute pourrie. Gemma, ma meilleure amie du monde entier, vient de déménager à des millions de kilomètres. Avec elle, je rigolais, je faisais des listes de « points positifs/ points négatifs », et j'assumais mes sweats roses avec des chevaux. Maintenant qu’elle est partie, tout ce que je faisais me semble nul et puéril et j’en arrive à me demander si ce n’est pas moi qui suis nulle et puérile. Surtout depuis que je me suis ridiculisée à vie devant David Matthieson, alors qu’il m’avait souri (!!!) Bref, je vous l'avais bien dit, ma vie est toute pourrie…
Mon avis :
Enthousiaste à l’idée de me plonger ans le nouveau Jenny Smith, mon plaisir n’a pourtant pas réussi à décoller autant que pour Le journal de Katie Sutton. Ma vie toute pourrie est l’histoire de Sam Wallis, une ado de treize ans bien dans ses baskets (avant de finalement se remettre en question via une liste de plus et de moins), passionnée de chevaux, portant des T-Shirts second degrés colorés et toujours prête au moindre fou rire. Oui mais voilà, le problème (parce que qu’il en fallait bien un pour lancer l’intrigue) est que Gem, sa meilleure amie vient de partir sur une petite île écossaise et que sans Gemma sa vie est bien tristoune. C’est donc seule qu’elle reprend le chemin de l’école après les vacances de Pâques. Pas évident. Surtout que Tania Hamilton, LA peste du collège, l’attend au premier tournant et qu’un nouveau hyper méga mignon (au point de lui faire piquer un fard jusqu’à la racine des cheveux dès qu’il pose le regard sur elle…et quel regard !) s’assoit à côté d’elle en cours d’histoire. Bon, heureusement (oui, oui, parce qu’il lui arrive aussi des trucs bien !) ce jour de la rentrée lui donne aussi l’occasion de retrouver Catrina Malloy, son ancienne meilleure amie qui avait déménagé quand elle avait 7 ans.
Avant toute chose, impossible de faire l’impasse sur cette précision : on est clairement dans une lecture d’adolescentes dans la tranche d’âge de la protagoniste (je pense que passer 15 ans, l’intérêt pour ce texte ne risque pas de durer plus d’une dizaine de pages).
D’un point de vue jeunesse, Ma vie toute pourrie n’est pas si mal. Le texte est rythmé et à l’image de la nouvelle génération toujours bien au fait des nouvelles technologies (post sur Facebook et ses génialissimes mentions j’aime et discussions instantanées…). Il se lit à toute vitesse et ne manque pas d’intérêt. Sam est sympathique, pleine de défauts qui font son charme, le genre de ceux qui font bien rire et qui donnent envie de l’aimer. Entre des situations cocasse (la fille d’un père boucher qui tombe amoureuse d’un végétarien, ce n’est pas commun) et un naturel très maladroit, pas de quoi s’ennuyer. Et effectivement, ce roman se lit à toute vitesse.
De mon côté, ça aura été heureusement vite lu ! Parce qu’en plus du fait que l’histoire soit trop courue d’avance, j’ai eu le sentiment d’être une vieille qui a passé l’âge de ce genre de lecture (ce qui n’est pas toujours le cas avec ce genre de littérature). Il n’y aura eu que la très grande amitié de Gem et Sam qui m’aura touchée et leurs échanges (bien délirants) qui m’auront fait sourire. Je dirai que dans un genre similaire, j’ai davantage apprécié Le journal d’Aurélie Laflamme.
D’un point de vue adulte, on apprécie l’introduction de sujets graves tels que la prise d’alcool mal gré, divorce des parents, alcoolisme, handicap, harcèlement. L’auteur ne donne jamais de leçon de moral (tant mieux) mais ne s’étale pas plus que ça (dommage). On peut aussi mettre en avant le manque de confiance qui habite Sam. Ce détail est certainement un élément grâce auquel beaucoup de jeunes pourront s’identifier, surtout en période d’difficile qu’est l’adolescence où la recherche d’identité est primordiale.
En deux mots (et un peu plus) : Ma vie toute pourrie réunit tous les ingrédients pour satisfaire les lectrices de 10 à 14 ans : une histoire fraîche à la première personne qui mêle la rigolade à de sujets sérieux. Même si je n’ai pas été franchement convaincue, je le conseille à tous ceux qui ont envie de passer un moment sans prise de tête.
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