Jasinda Wilder : Nous succomber
Nous succomber de Jasinda Wilder 4/5 (23-10-2014)
Nous succomber (432 pages) est sorti le 23 octobre 2014 aux Editions Michel Lafon.
L’histoire (éditeur) :
« Jason Dorsey était la dernière personne sur terre que je m’attendais à avoir au téléphone… »
Rejeté par Nell, Jason, la star de l’équipe de football du lycée, se rabat sur la timide et bégayante Becca. Celle-ci a du mal à croire qu’elle va passer la soirée avec le garçon qui obsède ses pensées depuis toujours. Il est si populaire, et elle, si transparente…
Aucun d’eux ne se doute encore qu’ils s’apprêtent à vivre une romance des plus torrides. Mais les années d’insouciance sont bientôt rattrapées par l’alcoolisme du père de Jason et la schizophrénie du frère de Becca.
Entre la fièvre des premiers émois charnels et les épreuves de la vie, leur passion résistera-t-elle ?
Mon avis :
C’est un malentendu qui m’a permise de recevoir ce nouveau partenariat avec les Editions Michel Lafon, et j’en suis forte aise. Je n’étais pas spécialement attirée. Curieuse, oui, mais sachant qu’il s’inscrit dans une série dont je ne connaissais pas grand-chose (si ce n’est le titre du précédent tome), je n’étais donc pas certaine que ce soit le meilleur livre à choisir pour se frotter à cette nouvelle catégorie littéraire qui séduit de plus en plus de lectrices. Et bien quelle bonne surprise en vérité ! Nous succomber m’a charmée. Je ne m’attendais pas du tout à tomber dans le jeu aussi facilement, et je dois avouer que j’ai vraiment pris plaisir à découvrir ce nouveau genre appelé « new adult ». J’avais du mal à me faire à l’idée que le « porno soft » et le « jeune adulte » puissent cohabiter de manière cohérente tout en gardant une intrigue intéressante et surtout qui ne tombe pas dans les clichés, Nous succomber à vite chassé mes idées reçues.
Bon pour être honnête, même si la romance débute de manière un peu fortuite, la suite n’a rien d’exceptionnelle. Attention, n’allez pas croire qu’elle n’a aucun intérêt. Non, loin de là. Le fil conducteur de la romance reste à mon sens assez classique, mais cela ne m’a pas empêchée de plonger à fond dedans. Et puis quand le classique fonctionne bien, inutile de chercher de l’originalité.
Malgré un début un peu long (et trop fleur bleue), on se laisse embarquer avec facilité dans l’histoire de Jason et Becca. Ce sont des personnages attachants, leurs dialogues collent bien à la réalité (même si j’ai trouvé les quelques expressions argotiques de trop « chelou - wesh, les meufs, bien ou bien – mytho- trop pas, putain ») et leurs histoires respectives et communes sont totalement crédibles.
L’auteure écrit là une belle (et hot) romance parsemée d’épreuves. Il en ressort une intrigue moins simplette qu’elle ne laisse penser dans ses débuts et des sentiments qui varient au fil des pages. Entre le deuil, les difficultés familiales (l’austérité chez Becca et la violence chez Jason), la dépression, le manque de confiance en soi, les aléas de la vie, l’intrigue gagne en complexité et ne manque pas d’intérêt et surtout d’émotions. Mais à côté de tout ça, il y a la relation Jason-Becca. Et, quelle relation ! Elle débute alors qu’ils n’ont que 16 ans (bien qu’ils soient amis depuis la primaire) et évolue sur plusieurs années. Même si le livre est très axé sexe, il s’agit véritablement d’une histoire d’amour. Les sentiments, le dialogue et l’amour avec un grand A dirigent tout le reste. Mes craintes quant à ce genre littéraire ont été balayées : Nous succomber ne tombe ni dans la romance cucul la praline ni dans le livre érotique sans fond. On savoure ainsi les deux facettes du livre : le côté hot et sensuel +++, et la relation sentimentale en construction. Car l’auteure s’évertue à développer autant la personnalité de ses protagonistes (qui n’ont pas la prétention d’être parfaits) que leur relation sentimentale, qui doit faire face à de nombreuses épreuves mais aussi passer par toutes les premières fois (les doutes, l’embarras et les maladresses sont d’ailleurs assez bien rendues).
La première page du livre, ainsi que la quatrième de couverture mettent clairement en garde en avertissent le public : « ce roman pour jeunes adultes comporte des scènes explicites de sexe. » Ce livre n’est effectivement pas à mettre entre toutes les mains. Toutefois, si les scènes de sexe (très présentes) sont (comme promis dans l’avertissement) très très très explicites, je n’y ai rien trouvé de vulgaire. Ce côté-là est franchement intense et la lecture devient presque frénétique. J’ai été totalement accro, prise littéralement par leur passion et par le style audacieux de Jasinda Wilder.
En bref : très bonne découverte, Nous succomber m’a fait vibrer (émotionnellement et physiquement parlant).
Pour info : ce roman fait partie de la série Falling into. Le premier épisode, Te succomber, est l’histoire de Nell, Kyle et Colton. Le second, Nous succomber, est une histoire parallèle dans laquelle on retrouve ces personnages (et leur histoire). Racontée et orientée sur Jason et Becca, elle est à la fois indépendante mais reste complémentaire. Ceux qui ont adoré le premier opus retrouveront les personnages mis sur un plan secondaire et trouveront en plus ici des réponses dans l’épilogue qui n’est d’ailleurs centré que sur Nell et Colton. Pour les autres, vous pourrez sans aucun problème (ça été mon cas) savourer ce livre sans même connaître l’existence du premier.
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