J. J. Murphy : L’Affaire de la belle évaporée
L’Affaire de la belle évaporée de J. J. Murphy 3,75/5 (25-10-2016)
L’Affaire de la belle évaporée (336 pages) est paru le 3 novembre 2016 chez Baker Street Editions (traduction Yves Sarda).
L’histoire (éditeur) :
En compagnie de ses fidèles amis, Woollcott et Benchley, Dorothy Parker fête le nouvel an à l’hôtel Algonquin. La grande star de théâtre et de cinéma, Douglas Fairbanks, y organise une réception dans sa luxueuse suite. Alors que la soirée bat son plein, l’un des invités, le Docteur Hurst, annonce qu’un cas de variole vient d’être détecté, et l’hôtel est mis en quarantaine. Le cauchemar ne s’arrête pas là : quelques heures après le début des festivités, Bibi Bibelot, l’extravagante vedette de Broadway, est retrouvée sans vie dans un bain de champagne.
Dans une course contre la montre, Dorothy va mener l’enquête, épaulée par Sir Conan Doyle, le célèbre créateur de Sherlock Holmes. Une investigation à huis clos, où personnages réels et fictifs se croisent et se recroisent. D’un étage à l’autre, questions, dilemmes et révélations s’enchaînent et s’entrechoquent, alors que le meurtrier, lui, continue à échapper aux membres du Cercle Vicieux.
Mon avis :
Quel plaisir de mener l’enquête en compagnie de Dorothy Parker, Alexander Woolcoott, Douglas Fairbanks, Mary Pickford ou Sir Arthur Conan Doyle et Robert Benchley.
C’est en mélangeant fiction et réalité que J. J. Murphy construit ses intrigues : en s’inspirant d’éléments (personnages, lieu, contexte…) véridiques et on les emboîtant à merveille dans une enquête à la Cluedo totalement imaginaire (parsemée de coup de théâtre).
Un cas de variole est décelé sur une famille de touristes résidant à l’hotel Algonquin, obligeant à verrouiller les portes de l’établissement pour une mise en quarantaine, alors que s’apprête à débuter la réception organisée par Douglas Fairbanks et son épouse pour fêter le nouvel an, dans leur suite au 11ème étage.
C’est dans ce contexte qu’à lieu l’assassinat de l’exubérante starlette en vogue, Bibi Bibelot, retrouvée morte dans la baignoire (remplie de champagne) du maître de cérémonie, le collier qu’elle avait emprunté à l’un des résidents, le docteur Hurst, disparu de son cou…
On est dans une histoire qui au premier abord aurait tout d’un bon Agatha Christie, mais J.J. Murphy y ajoute une bonne dose d’humour et de pétillance. Il capte les personnalités de chacun à merveille, nous plonge avec facilité dans ces années folles et rend l’intrigue policière amusante et entraînante.
Il s’agit là d’une véritable travail recherche d’indice que mènent Miss Parker, Alexander Woolcoott, Robert Benchley et les autres. Impossible de découvrir le meurtrier ni son mobile. On suppose, comme les pseudo enquêteurs (qui ont pour la plupart l’habitude de jouer au jeu de rôle de L’assassin et qui vivent ce moment comme une petite compétition), mais les multiples rebondissements et découvertes sèment le trouble et ne nous permettent à aucun moment d’être fixé sur la moindre piste.
Le huis-clos apporte une touche de tension en plus (bien qu’on soit loin d’un sentiment d’oppression, ce n’est d’ailleurs pas le but de l’auteur) et surtout des difficultés et des situations plus cocasses.
En bref : L’affaire de la belle évaporée est un policier très sympathique par son contexte (petit voyage dans le temps dans le New York des années 20), son intrigue de qualité pleine de mystère et qui tient bien le lecteur et surtout des situations et repiques pleines d’humour.
C’est un bon détective qui mêle un fond trépidant et un forme tout en légèreté.
Seule ombre au tableau : les trop nombreuses fautes d’orthographes qui ont cheminé la lecture…
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