Amélie Nothomb : Robert des noms propres
Robert des noms propres de Amélie Nothomb 4/5 (03-03-2010 et 26-07-2012)
Robert des Noms Propres (180 pages) est le 11ème roman d’Amélie Nothomb. Publié chez Albin Michel le 21 août 2002 puis en version poche chez Le Livre de poche depuis mai 2004.
L’histoire (édition) :
"Pour un écrivain, il n'est pas de plus grande tentation que d'écrire la biographie de son assassin. Robert des noms propres : un titre de dictionnaire pour évoquer tous les noms qu'aura dits ma meurtrière avant de prononcer ma sentence. C'est la vie de celle qui me donne la mort." Amélie Nothomb
Mon avis :
En voyant ce Nothomb arriver dans l’IMM de Stéphanie (Au Rendez-vous Littéraire), j’ai eu très envie de lire ce roman qui traînait dans ma biblio. Ou plutôt de le relire, car j’avais complètement oublié que je l’avais déjà lu il y a deux ans (la quatrième de couverture ne me disait plus rien…). Il faut dire que Amélie Nothomb est vraiment prolifique et que j’en oublie ceux que j’ai lu, ceux que j’ai mais pas encore ouverts et ceux que je n’ai pas encore. Bref, je me suis lancée dans cette rapide lecture, particulière mais bien agréable. J’aime le style direct, riche en vocabulaire et loufoque de l’auteure (ceux qui me suivent, vont commencer à le savoir !) et Robert des Noms propres ne déroge pas à la règle. Je ne me lasse pas de cette narration.
On y lit la vie de Plectrudre, personnage atypique, dérangeante et fascinante. De sa naissance en prison (parce que sa mère de 19 ans, enceinte de huit mois a abattu son père pour ne pas risquer de voir son bébé s’appeler Tanguy ou Joëlle) jusqu’à ses 19 ans. Dix-neuf années faites de (petits et grands) drames : la mort de ses parents, une scolarité placée sous le signe de l’échec, la folie de sa tante qui voit en elle ce qu’elle n’a jamais pu être, une passion pour la danse classique qui la transforme en squelette et finit par la briser. Pas facile de se forger son identité dans de telles conditions.
L’histoire de cette gamine, qui commence très mal dans la vie, est l’occasion pour Amélie Nothomb d’aborder des thèmes importants voir graves (l’anorexie, la difficile école des petits Rats de l’Opéra de Paris, l’éducation, l’amour maternel, la dépression, le meurtre et le suicide) et de les traiter bien évidement sur le ton de la dérision. C’est décalé et croustillant, parfois malsain mais toujours satirique.
Je risque encore une fois de ,ne plus m’en souvenir d’ici quelques temps (et peut être même le relire une troisième fois…) mais j’ai passé un bon (court) moment, malgré une fin vite expédiée et qui manque un peu de sens si on ne connaît pas la petite histoire concernant la collaboration d’Amélie Nothomb avec la chanteuse Robert (nom de scène du personnage Plectrude), pour qui elle a écrit les texte de son album « Celle qui tue ».
Merci à Stéphanie pour cette lecture partagée. J’espère que cette entrée dans l’univers de Nothomb s’est bien passée et que tu renouvèleras l’expérience avec plaisir. Voici son avis.
« Les fées, décidément trop nombreuses, qui avaient accablé la jeune fille d’épreuves à la mesure des grâces dont elles l’avaient parée, lui envoyèrent alors la pire des plaies d’Egypte : une plaie de Belgique. » page 168 de l’édition Albin Michel.
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