Libre-R et associés : Stéphanie - Plaisir de lire

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Richard Powers, Grand Prix de Littérature Américaine 2018

Richard Powers, Grand Prix de Littérature Américaine 2018

 

Richard Powers, Grand Prix de Littérature Américaine 2018 pour L’Arbre Monde ( Cherche midi) Traduit de l’américain par Serge Chauvin.

 

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Créé en 2015, le Grand Prix de Littérature Américaine récompense chaque année un roman américain traduit en français, paru depuis le 1er janvier de la même année, et se distinguant par ses qualités littéraires de premier plan.

 

Succédant à Laird Hunt pour Neverhome (Actes Sud, 2015), Atticus Lish pour Parmi les loups et les bandits (Buchet-Chastel, 2016) et à Richard Russo pour À malin, malin et demi (Éditions Quai Voltaire, 2017), Richard Powers est le lauréat de l’édition 2018 avec L’Arbre Monde, paru en septembre au Cherche-Midi.

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Rejoint par Alice Déon qui succède à Olivier Cohen, le jury se compose de neuf membres comprenant :

- trois critiques littéraires : Philippe Chevilley (Les Échos), Bruno Corty (Le Figaro), Orianne Jeancourt (Transfuge)

_ trois éditeurs : Alice Déon (La Table ronde), Francis Geffard (Albin Michel), Emmanuelle Heurtebize (Delcourt Littérature) ,

- trois libraires :Sylvie Loricquer (L’Attrape-Cœurs, Paris), Jean-Christophe Millois (Librairie de Paris) et Pascal Thuot (Millepages, Vincennes).

 

Réunis le 9 novembre, les jurés ont choisi de récompenser L’Arbre Monde de Richard Powers traduit par Serge Chauvin. À ses côtés dans la dernière sélection, Une douce lueur de malveillance de Dan Chaon (Albin Michel) et Le Mars Club de Rachel Kushner (Stock).

 

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Le Grand Prix de Littérature Américaine sera remis à Richard Powers fin novembre à Paris.

 

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Ce qu'en disent les membres du jury 

 

Richard Powers occupe une place singulière dans le paysage littéraire américain. Depuis ses débuts, en 1985 avec Trois fermiers s’en vont au bal, il fait preuve d’une remarquable capacité à raconter des histoires passionnantes tout en abordant des sujets que de nombreux lecteurs trouveraient autrement obscurs. Pêle-mêle : la génétique, l’industrie pharmaceutique, l’intelligence artificielle, la photographie, les fonctions cognitives, la physique, la musique...

 

Dans son impressionnant nouveau roman, paru cette année aux États-Unis et en France, il est question de tout ce qui touche aux arbres, les formes de vie les plus anciennes de la planète. Fidèle à l’esprit de Thoreau qui en 1855 écrivait dans son journal qu’il était « plus que criminel d’infliger une blessure inutile à l’arbre qui nous nourrit ou nous protège », Richard Powers se met ici au diapason des forêts, de plus en plus menacées par l’homme. Il abolit les frontières entre l’humain et le végétal, entre la mythologie et la science, entre la poésie et la philosophie. Sur plus d’un siècle, de l’Iowa d’avant la guerre de Sécession à l’Oregon des combats écologistes dans les années 1990, en passant par la Chine communiste, les existences de neuf personnages sont intimement liées aux arbres qui vont en faire dévier la trajectoire. Chacun va à sa façon s’engager pour les défendre...

 

Écrit dans ce style élégant et métaphorique qui est propre à l’auteur, ce formidable livre radical et militant, superbement traduit par Serge Chauvin, tente de réconcilier l’homme et la Nature. Racines, tronc, cime et graines. Châtaignier, mûrier, érable, chêne, tilleul, sapin, séquoia, hêtre et gingko. Le lecteur ne regardera jamais plus un arbre de la même façon et prendra encore davantage conscience, s’il en était besoin, du lien indéfectible qui nous unit au monde naturel. Si, à force d’inconscience, nous finissions par le faire disparaître, nous signerions du même coup notre propre perte.

 



17/11/2018
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