Fannie Flagg : Beignets de tomates vertes
Beignets de tomates vertes de Fannie Flagg 4/5 (11-03-2013)
Beignets de tomates vertes (474 pages) est dipsonibl ede puis le 24 juillet 2009 aux Editions J'ai lu.
L’histoire (éditeur) :
"Un sacrée numéro, Idgie ! La première fois qu'elle a vu Ruth, elle a piqué un fard et elle a filé à l'étage pour se laver et se mettre de la gomina. Par la suite, elles ont ouvert le café et ne se sont plus jamais quittées. Ah ! Les beignets de tomates vertes du Whistle Stop Café ... J'en salive encore !"
Un demi-siècle plus tard, Ninny, quatre-vingt-six ans, raconte à son amie Evelyn l'histoire du Whistle Stop, en Alabama. Il s'en ai passé des choses, dans cette petite bourgade plantée au nord de la voie ferrée ! Et Evelyn, quarante-huit ans, mari indifférent, vie sans relief, écoute, fascinée. Découvre un autre monde. Apprend à s'affirmer, grâce à Ninny, l'adorable vieille dame.
Chronique du Sud profond de 1929 à 1988, ce roman tendre et généreux vous fera rire aux éclats et, au détour d'une page, essuyer une larme. Humour et nostalgie : une recette au parfum subtil ...
Mon avis :
Depuis le temps que j’en lis des avis ultra positifs sur ce livre…c’est d’ailleurs le billet doux de Mya qui m’avait très largement incitée à l’acheter. Mais voilà, comme bien (trop) souvent, il est resté à dormir dans ma PAL. Alors, merci C’era d’avoir choisi ce titre dans le cadre du Challenge Livra’Deux pour Pal Addict.
Beignets de tomates vertes est un livre coloré (à bien des titres), qui transporte dans une Amérique des années 30 à l’atmosphère parfaitement rendue. Une lecture plein d’humour, de joie de vivre, ponctuée de moments difficiles qui lui donnent beaucoup d’intensité. Il donne l’occasion de se plonger dans un contexte historique riche et délicat de façon légère et tendre, à travers les points de vue d’Idgie et de ses amis.
Alabama, 1986 : Evelyn Couch qui rend visite à sa belle-mère à la maison de retraite de Rose Terrace fait la rencontre d’une pensionnaire qui ne cesse de parler. Ninny Threadgoode, 86 ans, raconte à qui l’écoute son enfance et plus largement sa vie en Alabama. L’intrigue se déroule (surtout) dans des années 30, en pleine période de ségrégation raciale. On suit principalement Idgie Threadgoode et Ruth Jamison, qui tiennent le Café de Whistle Stop, où Sipse, Onzell et Big George (son mari) ont en charge la cuisine. Beignets de tomates vertes est un récit riches en anecdotes croustillantes et souvenirs dramatiques, émouvants, touchants et drôles.
La construction est très fragmentée sur le plan chronologique. La lecture alterne entre le présent (1986) et différentes période du passé (années 30, 40, 50). On passe aussi d’un point de vue à l’autre (entre récit raconté par Mrs Threadgoode, articles rapportés de la Gazette de Valdosta, celle de Weems, narration plus omnisciente…). Original dans sa forme, il est dans le fond plus conventionnel. Beignets de tomates vertes est un livre sur l’amitié (principalement entre Ruth et Idgie, et aussi entre Mrs Ninny Threadgoode et Evelyn). Au-delà de ces relations d’amitié, on est confronté à l’Histoire : la vie sociale dans le Sud des Etats Unis (Alabama), la Grande Dépression, la place de la femme, l’homosexualité, et la ségrégation raciale (Ku Klux Klan). Des sujets délicats qui donnent un livre tout en émotions, portées par des protagonistes gais, drôles, touchants et réellement attachants.
Evelyn Couch se sent inutile et mal dans sa peau. Elle vit très mal sa ménopause et trouve un vrai réconfort à retrouver chaque semaine Ninny, à qui elle peut confier son mal être et oublier sa vie le temps d’un bavardage. J’ai apprécié suivre son évolution personnelle parallèlement à l’intrigue principale. Idgie est un personnage formidable que j’ai adoré. Elle a une personnalité forte et fougueuse. Elle n’hésite pas à affirmer ses opinions dans un contexte particulièrement difficile (aussi bien pour les femmes que (et surtout) les personnes de couleurs). Les personnages secondaires ne sont pas en reste puisque Fannie Flagg a magnifiquement développé leur histoire et leur personnalité, de façon à leur donner autant d’importance et de force que les protagonistes. On a vraiment l’impression d’entrer dans la famille Threadgoode, pour notre plus grand plaisir.
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