Amélie Vrla : Elle répondit « Berlin, baby ! » Chroniques de la drogue ordinaire
Elle répondit « Berlin, baby ! » Chroniques de la drogue ordinaire d’Amélie Vrla 3/5 (15-11-2015)
Elle répondit « Berlin, baby ! » (132 pages) est disponible depuis le 14 octobre 2015 aux Editions L’Harmattan
L’histoire (éditeur) :
A Berlin, comme ailleurs, la drogue semble être partout : apprentissage, mirage, illusion, elle unit, sépare ou détruit. Mais quand le rêve devient quotidien, la nuit sans fin, vit-on tous dans l'illusion, dans la mauvaise réflexion du miroir ? A travers cinq nouvelles et cinq personnages sont dessinés les contours d'un flirt maladroit, celui qui lie une génération aux drogues « récréatives ». L'auteure essaie de comprendre et de discuter, de savoir et de raconter, d'écrire la drogue à Berlin...
Mon avis :
Le nouveau livre d’Amélie Vrla aborde la drogue « ordinaire » à Berlin à travers 5 portraits, 5 nouvelles inégales mais toutes très réalistes.
Il y a Anna, celle qui perd celui qu’elle aime à cause de la drogue. Elle n’en peut plus de la voir dépendant, se déchirer et si proche des autres (et moins d’elle)…alors pour faire face à l’angoisse d’une rupture et pour gérer la jalousie, une petite pilule violette, ça aide et ça rapproche.
Il y a Lily qui sent la distance se creuser encore et encore entre elle et son frère, chaleureux et aimant mais que la drogue fait passer à côté du principal.
Il y a Lisa à qui Ethan qui va faire vivre une première expérience unique.
Et il y a Sommer et Aurore…
Tous vivent la drogue de manière différente et l’auteure exploite ce sujet pour parler de la jeunesse berlinoise, en mal d’amour mais pas d’émotions ! Elle arrive facilement à capter les émotions et retranscrit très bien les sentiments des protagonistes. Avec un style vif, saccadé, fait d’accumulation de virgules et d’enchaînement de phrases hyper courtes (des fois juste 2 ou 3 mots sans verbe), elle accentue bien la déstresse psychologique, le désarroi et l’illusoire allégresse.
Sans jamais porté de jugement, elle se pose là comme une observatrice et laisse le lecteur maître de son opinion. A part Lily je n’ai pas été du tout attachée aux personnages et encore moins proche de leurs préoccupations… Cela dit même sans ressentir la moindre empathie, je n’ai pas pour autant eu de difficultés particulières à lire ces textes tant sur la fond que sur la forme. Le style est fluide et le livre se lit très facilement.
Que l’on adhère ou pas au sujet, qui reste particulier, Elle répondit « Berlin, baby ! m’a permis de découvrir une facette de Berlin que je ne soupçonnais pas. Du moins pas à l’excès comme ici.
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