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Pierre Lemaitre : Trois jours et une vie

Trois jours et une vie  de Pierre Lemaitre   4/5 (20-04-2016)

 

Trois jours et une vie   (282 pages) est paru le 2 mars 2016 aux Editions Albin Michel.

 

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L’histoire (éditeur) :

 

"A la fin de décembre 1999, une surprenante série d'événements tragiques s'abattit sur Beauval, au premier rang desquels, bien sûr, la disparition du petit Rémi Desmedt. Dans cette région couverte de forêts, soumise à des rythmes lents, la disparition soudaine de cet enfant provoqua la stupeur et fut même considérée, par bien des habitants, comme le signe annonciateur des catastrophes à venir. Pour Antoine, qui fut au centre de ce drame, tout commença par la mort du chien..."

 

Mon avis :

 

1999, deux événements bouleversent la vie d’Antoine : la mort d’Ulysse, le chien des Desmedt qu’une voiture renverse un jour de décembre et le lendemain, la disparition de Remi Desmedt, le voisin de 6 ans.

Lui seul  sait ce qu’il s’est passé et lui, seul, doit vivre avec ça. Il doit vivre et grandir avec la vérité, la culpabilité et l’angoisse que son secret ne soit exposé.

 

Je n’ai lu aucun thriller de Pierre Lemaitre. J’ai découvert sa plume avec Au revoir là-haut (prix Goncourt en 2013) que j’ai adoré. A mi chemin entre la littérature blanche et le roman noir, Trois jours et une vie m’a beaucoup plu. Comme pour son précédent titre, j’ai été happée par l’histoire et le personnage dès les premières pages. Le style simple, efficace, sobre et parlant de l’auteur (qui n’en fait jamais trop) permet en quelques lignes de nous immerger dans la peau d’Antoine (d’en saisir la colère, la peur et la fausse résignation) et dans ce petit village  qui va enchaîner les tragédies en cette fin d’année 1999 (clôturée pat une tempête destructrice et protectrice).

 

Drame intimiste réussi, Trois jours et une vie est de ces courts romans (280  pages) qui se dévorent, qui vous remuent et qui vous poussent à vous interroger sur vos choix (et sur la force de ceux-ci dans la détermination d’une vie). En choisissant de mettre l’introspection au centre du récit, pierre Lemaitre réalise un très bon roman psychologique.

Touchée par ce que vit Antoine, par la gravité des faits, par la peine des parents Desmedt (que l’on palpe à peine mais qu’on l’on imagine sans fond), j’ai suivi ce récit d’une intensité dramatique forte, avec autant d’émotion que de curiosité.  Quel dénouement l’auteur allait-il donc réserver à Antoine, jeune garçon de 12 ans devenu un homme ?

 

La fin est un peu abrupte mais elle est tout à fait à la hauteur de reste du roman : touchante, surprenante et salvatrice.

Ouf ! Après ce coup de poing, auquel on ne s’attend pas, on peut enfin souffler !

Je ne compte pas manquer les futures parutions de l’auteur et je connais même un ou deux titres, que je n’ai pas encore lus,  qui ne devraient pas tarder à sortir de la bibliothèque !



25/04/2016
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