Libre-R et associés : Stéphanie - Plaisir de lire

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Kate Blair : Transférés

Transférés de Kate Blair   3,75/5 (10-04-2017)

 

Transférés (262 pages) est paru le 13 avril 2017 aux Editions Michel Lafon (traduction : Alexandra Maillard).

 

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L’histoire (éditeur) :

 

Dans un futur proche, l'humanité a trouvé le moyen de soigner toutes les maladies : les transférer aux criminels, dont la quasi-totalité vient des ghettos, maintenus au ban d'une société qui touche à la perfection.
C'est dans ce monde qu'est née Talia Hale. À seize ans, elle est la fille chérie d'un politique qui se voit déjà Premier ministre d'Angleterre. Atteinte d'un simple rhume, au plus grand dégoût de son entourage, elle doit subir son premier Transfert. Mais à l'hôpital, Talia sauve une fillette d'une agression, et cette petite fille des ghettos lui fait découvrir l'envers du décor et l'horreur d'un système où seuls les plus riches ont le droit à la santé. Pour changer une société où la frontière entre bien et mal est plus floue que jamais, Talia devra briser le cocon doré dans lequel elle a grandi et combattre tout ce en quoi elle a toujours cru... y compris son propre père.

 

Mon avis :

 

A quelques jours des élections que Malcom Hale tient à remporter pour devenir Premier Ministre anglais, Talia, sa fille, tombe malade et doit faire transférer sa maladie. A l’hôpital, elle subit rapidement son transfert (et se voit débarrasser de sa grippe), puis regagne la sortie.  C’est à ce moment qu’elle tombe sur un homme, un hachoir de boucher à la main, et derrière lui, une gamine aux yeux verts chargés de terreur du même âge que sa défunte sœur Rebecca.  Sans trop réfléchir, guidée par son instinct, désireuse de sauver l’enfant qu’elle pense être en danger, elle se jette sur le fou et l’assomme juste avant que l'enfant s'enfuit.

 

Tandis que la popularité de son père (qui commençait à péricliter) fait un bond, Talia choisit d’en apprendre plus sur l’homme de l’hôpital, un condamné à une méningite bactérienne (et donc à une mort certaine), et sur la jeune fille qui semblait interpeller le fou plutôt que demander de l’aide. Se serait-elle méprise sur les intentions de cet homme ? Son besoin d’en savoir plus va lui faire ouvrir les yeux. Elle va alors découvrir ce qu’est véritablement la vie dans les ghettos et qui sont ceux qui y vivent, loin du cliché que le gouvernent de son père cherche à tout prix à condamner aux transferts, solution trouvée au moment des épidémies de diphtérie afin de sauver les victimes tout en offrant une alternative à la potence pour les criminels. Le principe :  pomper une partie du sang des malades pour en éliminer le virus qui sera ensuite transféré à un receveur condamné à une maladie en particulier en fonction de sa peine.

 

Parlons peu parlons bien, Transférés est un roman qui manque de beaucoup de choses : de profondeur, de consistance, de personnages (oui car à part 3,4 protagonistes c’est un peu léger à ce niveau-là), du côté dystopie (il y a un côté réaliste dans les éléments et le contexte qui donne presque l’impression qu’il s’agit de notre époque, le côté « transfert » en moins évidement) et surtout, surtout de développement !!! Bien oui, et ce titre alors ? ce n’est pas la base même de l’histoire ? ou bien juste un prétexte ?

 

Et sinon, Transférés, c’est bien ?

Et bien voilà, franchement, même si ce n’est pas la dystopie de l’année, j’ai aimé ! Pourquoi ? Parce que ça va vite, c’est prenant, c’est très réaliste, c’est relativement bien ficelé et ces justement 3 personnages principaux sont attachants et donnent envie de les suivre. Et puis l’idée de base, quand bien même elle manque cruellement de développement pour faire un p**** de bon bouquin (Oh pardon, je m’emballe un peu là…sans doute des restes de Nous rêvions juste de liberté qui viennent me chatouiller les méninges !), n'est pas mal du tout. 

 

Sans jeter un pavé dans la marre, ça rappelle évidement les injustices du monde moderne et, à quelques jours des élections présidentielles, c’est l’occasion d’une réflexion pertinente sur les conséquences de l’accession au pouvoir de certains gouvernements quant au traitement des plus démunis.

Le tout est assez gentillet mais ne manque pas d’action et se lit d’une traite, alors why not ! Sans trop en attendre, Transférés est loin d’être une mauvaise lecture jeunes adultes, juste moins étoffée et moins ambitieuse que d’autres grande saga dystopiques.



19/04/2017
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