Libre-R et associés : Stéphanie - Plaisir de lire

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Tilman Rammstedt : Un amour aussi grand que le désert de Gobi vu à travers une loupe

Un amour aussi grand que le désert de Gobi vu à travers une loupe  de Tilman Rammstedt  3,5/5 (16-09-2015)

 

Un amour aussi grand que le désert de Gobi vu à travers une loupe  (208 pages) est disponible depuis le 17 septembre 2015 aux Editions Piranha.

 

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L’histoire (éditeur) :

 

Keith Stapperpfennig a été élevé par un grand-père excentrique et une ribambelle de « grand-mères » plus jeunes les unes que les autres. Pour son quatre-vingtième anniversaire, toute la famille se cotise pour offrir un voyage au patriarche. Quand celui-ci annonce vouloir se rendre en Chine, c’est Keith, à son grand dam, qui est désigné pour l’accompagner. Bien décidé à ne pas partir, il flambe l’argent du voyage au casino et se terre chez lui. La situation se complique quand il reçoit un appel lui annonçant le décès de son grand-père. Keith ne voit alors qu'une solution : inventer une histoire qui fera croire à tous que le voyage en Chine a bien eu lieu.


Mon avis :

 

Voilà une bien étrange lecture fantaisiste, loufoque mais quand même bien triste au final.

Keith Stapperpfennig a gagné (ou perdu) le droit d’accompagner son grand-père en voyage. Tous ses frères et sœurs se sont cotisés pour lui offrir ce voyage pour ses 80 ans, mais Keith n’est pas vraiment emballé par l’idée de passer une semaine en sa compagnie et encore moins en Chine, mais n’a pas vraiment le choix. Sauf que l’argent confié part en fumée lors d’un voyage de noces au casino et que Keith n’a plus d’autre solution que se cacher chez lui. Les choses se corsent un peu plus au bout d’une dizaine de jours passés terré chez lui, lorsqu’il reçoit un appel de l’hôpital le priant de venir identifier le corps de son grand père.

 

Dans le récit de Keith, de sa vie, de ce qui l’a conduit à sa cacher sous son  bureau et à fuir, vient se glisser la correspondance de Keith de la Chine au reste de la famille restée à Westerwald. Et quelle correspondance ! Ces sont des merveilles d’idées insolites dans une Chine parfaitement décrite, une aventures imaginée tellement détaillée et folle qu’elle devient presque comme une réalité. On déambule avec intérêt et plaisir dans les rues de Shanghai à coté de Keith et de son grand-père. Et on a beau savoir que ce n’est que mensonges, ce voyage gagne étrangement en crédit et prend une tournure tellement vivante que l’on se plait à l’imaginer comme réelle.

Le  vent de légèreté qui souffle dans ces lettres s’oppose au poids des jours qui passent. Le moment viendra où il va devoir faire face à la réalité (la vraie !) et où cette mascarade devra prendre fin…sauf si…

 

Keith, comme ses quatre frères et sœurs issus de mères différentes, a été élevé par le grand-père et les grands-mères successives. Mais c’est lui qui a toujours été son préféré. Et, c’est cette relation privilégiée, et somme toute particulière, qui nous permet de vivre cette incroyable comédie dramatique. Keith n’est pas un personnage qui m’a particulièrement touchée. Certaines situations m’ont déplu et ont traduit un égoïsme de sa part qui m’a empêchée de vraiment l’apprécié. Par contre, ce grand-père m’a bien plu. Sa bizarrerie touchante et ses sautes d’humeur désarçonnantes ont ponctuée le roman de pétillance bien agréable.

 

La narration est parfois un peu longue (l’accumulation des anecdotes et des détails alourdissant un peu le récit) mais les rebondissements et l’alternance des récits en font un livre très vivant.



27/09/2015
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