Catherine Grive : Le bureau des objets perdus
Le bureau des objets perdus de Catherine Grive 3/5 (03-04-2015)
Le bureau des objets perdus (120 pages) est sorti le 4 février 2015 aux Editions du Rouergue (doAdo).
L’histoire (éditeur) :
Voilà je suis la fille qui perd tout. Tout le temps. De ma première peluche, Berk, oubliée sur une aire d’autoroute, à mon maillot tout à l’heure. Arrivée à la piscine, impossible de le retrouver. Ce matin, c’était le dentifrice. Hier, mon pull jaune. L’autre jour, mon sac de cours.
C’était pénible. Pénible mais supportable. Jusqu’au jour où je l’ai perdu, lui. Mon blouson en cuir qui me donnait force et confiance en moi. Et s’il existait quelque part un lieu où chacun retrouverait ses trésors ? Voire des choses plus extraordinaires encore ?
Mon avis :
Le bureau des objets perdus est un roman court et bien rythmé (28 chapitres pour 123 pages) qui possède une jolie écriture. Cependant, si cette dernière a de belles qualités, je l’ai trouvé tout de même un peu délicate pour un plus jeune lectorat. Les digressions sont nombreuses et ont tendance à rendre l’intrigue décousue pour un public moins expérimenté (difficile parfsoi de voir où l’auteure veux nous emmener). Néanmoins, excepté cette petite difficulté narrative, Le bureau des objets perdus est une belle histoire que beaucoup auront plaisir à lire.
J’avais un peu de mal à comprendre où l’auteure allait nous entraîner avec cette histoire obsessionnelle de blouson perdu, et puis peu à peu le décor se peaufine et on comprend qu’elle sert d’excuse pour aborder d’autres thèmes plus profonds, car la distraite narratrice, obnubilée par la perte de sa veste ne voit plus l’essentiel.
La narration légère offre également une réflexion sur les apparences (et l’image que l’on veut donner de soi) et l’égoïsme de l’adolescence. À travers cette histoire, Catherine Grive met ainsi en avant le problème de la communication à un âge où l’égocentrisme est de mise. Et, si cette intrigue est un peu poussée, elle reste tout de même dans une certaine mesure proche de la réalité : il est parfois question de perte pour grandir ou évoluer. Le dénouement permet donc aux lecteurs de prendre conscience de ce qui les entoure et de réaliser que la communication est essentielle.
En deux mots : le bureau des objets perdus est un texte inégal mais qui reste agréable.
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