Libre-R et associés : Stéphanie - Plaisir de lire

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Antti Tuomainen : La Dernière pluie

La Dernière pluie d’Antti Tuomainen  3,5/5 (13-04-2013)

 

La Dernière pluie (240 pages) est paru le 11 avril 2013 aux Editions Fleuve Noir.

 

 

L'histoire (éditeur) :

 

À Helsinki, les changements climatiques sont si violents que la plupart des habitants ont fui la ville. Tapani est resté chez lui. Deux jours avant Noël, sa femme Johanna, une journaliste de renom, disparaît. Tapani se lance dans une recherche frénétique. Il est persuadé que sa disparition n’est pas étrangère à ses récentes recherches sur un serial killer aux motivations politiques surnommé « le Guérisseur ». Mais en fouillant dans le travail de sa femme, il découvre des secrets sur son passé qui la relient aux meurtres sur lesquels elle enquêtait... Tapani est prêt à tout pour retrouver l'amour de sa vie quels que soient les secrets de son passé.

 

Mon avis :

 

Comme dans beaucoup de polars nordiques, l’ambiance a son importance. Elle est lente (et pour une fois a ne m’a pas déplu), noire, froide et pluvieuse (extrêmement pluvieux ici).Antti Tuomainen met sur un pied d’égalité son intrigue et le cadre dans laquelle elle s’inscrit.

 

Trois jours avant Noël, Tapani n’a plus de nouvelle de sa femme Johanna depuis la veille au soir et c’est loin d’être son genre. En se rendant sur son lieu de travail, il découvre que, pour son prochain article, elle enquêtait sur un tueur en série, militant écologique extrémiste,  appelé « le guérisseur ». Il récupère son ordinateur et décide de mener sa propre investigation sur cette série de crime pour espère-t’il retrouver rapidement son épouse. sa route croise celle d’un chauffeur de taxi, un homme plein d’espoir, totalement en contradiction avec l’époque dans laquelle ils vivent.

 

A côté de l’enquête que mène Tapani Lethinen, l’auteur soulève insidieusement le problème de la pollution et du dérèglement climatique, sans pour autant porter de leçon moralisatrice. C’est terrifiant de se projeter dans cette réalité (proche ?). Les pays du sud inondés ont été complètement désertés, d’autres pays (d’Asie en particulier) sont ravagés par les maladies, des conflits, des guerres et la violence en général s’installent partout dans le monde qui compte  près de 800 millions de réfugiés climatiques. Les descriptions et les explications de fin du monde sont sans exagération et en deviennent extrêmement (trop) réalistes. C’est d’autant plus inquiétant qu’aucune notion de date ni précision temporelle n’est mentionnée. On se projette aisément dans l’histoire et dans ce contexte qui pourrait très bien se dérouler dans peu de temps.  

 

Tapani est un personnage intéressant. Poète qui n’a jamais connu le succès, il vit sans espoir (« quel serait mon choix ? La certitude absolue que le pire est arrivé ou cette peur s’intensifiant à chaque instant ? Cette débâcle fulgurante ou cette dégradation lente ? » page 11).  Il est bouleversé par la disparition de sa femme  qu’il aime de tout son cœur et se pose beaucoup de question. Pourquoi la jalousie concernant le passé de Johanna le travaille tant, voir plus que son absence ?

 

La dernière pluie est un roman vraiment sombre qui mélange habilement deux genres littéraire : le thriller et le roman d’anticipation (dystopie). Une lecture assez inquiétante !



14/04/2013
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