Libre-R et associés : Stéphanie - Plaisir de lire

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Alexandre Feraga : La femme comète

La femme comète d’Alexandre Feraga   3,5/5 (16-11-2015)

 

La femme comète (352 pages) est paru le 30 septembre 2015 aux Editions Fayard.

 

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L’histoire (éditeur) :

 

Aeroport d’Athènes. Suite à son extradition, un homme d’affaires qui a siphonné les milliards du plan de sauvetage européen doit être jugé pour blanchiment et fraude envers l’État. Andréas, un jeune activiste l’abat de trois balles dans la tête.
Paris. Édouard, jeune diplômé sans emploi qui écrit des poèmes désespérés rejoint chaque soir le pavillon de banlieue décrépi de ses parents qu’il méprise. Son père, agent ERDF, et sa mère, à l’agence Pôle Emploi, côtoient la détresse sociale au quotidien. Justine, leur fille, a coupé tout lien et milite « hors du système ». Épuisé par son errance personnelle et la dislocation de leur noyau familial, Édouard, un matin, part aussi, une bombe et ses carnets de poèmes dans son sac à dos.
Nantes. Suite au suicide de sa mère, Rosa perd pied, passe ses journées à boire et se gaver devant des séries policières.Sa jumelle, sportive qui lâche aussi peu que Rosa se laisse couler, la convainc de l’accompagner à Paris où elle va courir un marathon – subterfuge : elle veut sauver sa sœur de sa dépression et provoquer les retrouvailles avec leur père, célèbre pianiste, inaccessible et éternel absent.
Rien ne semble relier ces personnages, et pourtant… 
Dans ce scénario où bat la violence du monde, la poésie ouvre les derniers espaces d’espoir et les pages d’une grande histoire d’amour.

 

Mon avis :

 

Pas de résumé ici, la quatrième est suffisamment parlante et donne une bonne approche du roman.

 

Présenté de façon omnisciente, l’intrigue nous entraîne dans la vie de deux familles confrontées à de sérieux problèmes personnels, familiaux et sociaux qui vont les pousser, chacun à leurs niveaux, à se révolter. D’abord très sombre et critique, La femme comète finit par devenir beaucoup plus positif et délivrer un beau message, qui trouve particulièrement bien sa place aujourd’hui : comment les mots peuvent lutter contre la violence  et le sauver.

 

L’histoire laisse la part belle à la poésie, d’abord par le biais de vers délivrés au fil de la narration (de manière constructive et logique) et à travers une écriture fine, directe et aussi faite d’images et de beaux mots. C’est plaisant et surtout parlant, car le texte laisse une jolie place à l’imagination et à la sensibilité.

 

Même si j’ai trouvé le livre un peu long par moment (il y a un petit côté contemplatif assez présent), l’écriture est cependant riche et  la psychologie des personnages fouillée pour pousser la réflexion et enrichir l’histoire, qui m’aurait semblée sans cela un peu simpliste, voir mal exploitée.

L’actualité (et la barbarie du 11 novembre dernier), qui nous a montré récemment que nous vivions dans un monde de fous, trouve parfaitement sa place ici car Alexandre Feraga explore ici une autre facette de la folie humaine : l’infamie et le manque de compassion des puissants qui dictent le monde au point de l’entraîner à sa perte et sa vacuité. Heureusement des personnes telles que celles qu’on croise dans ces pages existent et contribue à le rendre plus humain.

 

C’est pourquoi, La femme comète véhicule de belles valeurs, laisse une note d’espoir et l’envie de rendre le monde plus doux et plus humain.



22/11/2015
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